Pour des enfants âgés de 2 à 10 ans, c’est normal d’être actifs, de bouger tout le temps, de toucher à tout ainsi que de courir partout! Lorsqu’ils sont en santé, ils débordent effectivement d’énergie. Mais quand l’enfant manque invariablement d’attention et/ou de concentration, assez pour menacer ses rendements scolaires, cela devient alarmant. Il s’agirait ainsi d’une hyperactivité.
Pour un enfant hyperactif, c’est sa vie : rester toujours en mouvement sans être capable de tenir en place plus de quelques minutes ainsi que manquer gravement de concentration. L’enfant est aussi maladroit et distrait, n’écoute pas les consignes, est impulsif et a vraiment de la difficulté à s’organiser et surtout à finir ce qu’il commence.
Mais un des grands problèmes, c’est le diagnostic. Ce ne sont pas les enseignants et même les médecins de médecine générale qui peuvent émettre des diagnostics sans faire de tests approfondis. Il est plus sage de rencontrer un pédiatre, un pédopsychiatre ou un psychologue qui connaît bien ce genre de problème.
L’hyperactivité touche de 3 à 5% des enfants âgés de 5 à 12 ans, et concerne plus les garçons que les filles. On parle aussi de Trouble Déficit de l’Attention (TDA), et si l’hyperactivité accompagne, le syndrome de TDA/H.
Ce syndrome peut être héréditaire, mais il peut également être causé par un tabagisme, une malnutrition de la mère ou encore des conditions socio-économiques défavorables.
Pour remédier à ce problème, il existe des traitements médicamenteux, à base de ritaline ou tofranil par exemple. Il y a aussi des traitements comportementaux et des traitements physiques.
Certaines données étonnent et font réfléchir.
Il y a lieu de se questionner. Tous les enfants turbulents ne peuvent être contrôlés par des médicaments. Si on veut exclure le Ritalin comme unique source de traitement , il faut travailler ensemble , les parents, les professeurs, les massothérapeutes avancés, les médecins.
La recherche de Khilnani et collab. (2003) rapporte des résultats positifs du massage chez les enfants et adolescents atteints du TDAH. Les jeunes du groupe de massage ont déclaré se sentir mieux et plus heureux entre le premier et le dernier massage, leurs problèmes de comportement ayant aussi diminués. Selon Khilnani et collab. (2003), les enseignants ont également noté que les problèmes de comportement avaient diminué avec le temps.
Plusieurs auteurs rapportent une série d’effets positifs bénéfiques pour les enfants et les adolescents, qui peuvent se résumer comme suit:
(Abrams, 1999 ; Black et collab. , 2010 ; Field et collab. , 1992 ; 1996a ; 1998b ; Fund, 2010 ; Garner et collab. , 2008 ; Hart et collab. , 1998 ; La Plante, 2007 ; Piravej et collab. , 2009)
(Abrams, 1999 ; Edelson et collab. , 1999 ; Elston, 2010 ; Field et collab. , 1996b ; Fund, 2010 ; Hart et collab. , 1998 ; Marsh, 2011 ; McIntyre, 2004 ; Nifo, 2012 ; Powell, Gilchrist, et Stapley, 2008)
(Berggren, 2004 ; Field et collab. , 1992 ; 1996a ; 1996b ; Fund, 2010 ; Garner et collab. , 2008 ; Jones et Field, 1999 ; Moraska et collab. , 2010)
(Abrams, 1999 ; Escalona et collab. , 2001 ; Field et collab. , 1998a ; Khilnani et collab. , 2003 ; Powell, Gilchrist, et Stapley, 2008)
(Nifo, 2012)
(Diego et collab., 2002 ; Field et collab. , 1998a ; La Plante 2007 ; Marsh, 2011 ; Piravej et collab. , 2009; Powell, Gilchrist, et Stapley, 2008 ; von Knorring et collab. , 2008)
(Fund, 2010 ; Hernandez-Reif et collab. , 2001)
(Abrams, 1999 ; Cambron et collab. , 2007 ; Field et collab. , 1998b ; Marsh, 2011 ; Khilnani et collab. , 2003 ; Weinberg, Jackson, et Kolodny, 1988).
(Abrams, 1999 ; Elston, 2010 ; Field et collab. , 1996a ; Hart et collab. , 1998 ; Morgan, 2006)
Hart et collab. (1998) soulignent d’ailleurs que le massage était particulièrement bénéfique pour les enfants évalués comme hautement rangés et anxieux. Ces derniers expliquent que les différences de groupe peuvent être dues au fait que les jeunes devenaient de plus en plus alertes après les massages (Hart et collab. , 1998).
Il est important de savoir de l’activité physique diminue l’hyperactivité tout comme l’amélioration de la quantité et qualité du sommeil. En effet, une seule demi-heure de plus de sommeil peut faire la différence. Le yoga est aussi un excellent atout.
Un gros point à regarder c’est évidemment l’alimentation ( l’apport de vitamine B complexe) et l’apport en sucre dans l’alimentation qui augmente à une vitesse folle!
Dans l’industrie alimentaire, on ajoute effectivement du sucre dans tout. Il faut donc être vraiment vigilant! Le sucre est une bombe sur le comportement de l’enfant, il faut donc y voir! Rappelons-nous que moins un aliment est transformé, moins il risque de contenir du sucre. Certaines études suggèrent aussi un régime hypoallergénique.
Un supplément de zinc, fer et de magnésium est suggéré et documenté pour ses excellents résultats.
Faites masser vos enfants! Des protocoles spécifiques en massothérapie avancée ont en effet été créés et ont fait leurs preuves. Ils visent à équilibrer le système nerveux sympathique et para sympathique.
Pour tous les parents ne désirant pas utiliser les médicaments pharmaceutiques comme seule arme, la massothérapie avancée, avec des exercices respiratoires, ses recommandations de toutes sortes ainsi que ses outils incluant une phytoaromathérapie douce et naturelle, saura faire la différence!
Bien que ce ne soit pas facile, les parents et les éducateurs doivent faire preuve de patience et de tolérance afin d’aider les enfants à sortir de leur hyperactivité par une rééducation des habitudes de vie. En fait, une approche multidisciplinaire est sans aucun doute la meilleure façon d’améliorer la qualité de vie sur le long terme de toute la famille.
En résumé, il s’agit d’un processus complet. Cela nécessitera une série de soins par massage par un(e) massothérapeute avancé(e), mais cela en vaut vraiment la peine!